Commet à chaque fois que j’identifie la nécessité d’écrire, c’est que ça va mal. C’est comme un trop plein que je n’arrive pas à contenir. Un peu comme une rivière qui sort de son lit. Mais généralement c’est lent et gentiment douloureux, un peu comme une gêne.

C’est comme une cage dont j’ai perdu la clef l’été de mes 14 ans. Elle s’était ouverte pour quelques années. Je viens de m’y renfermer de mon plein gré. Si j’avais su la douleur. Comme un corset du siècle passé trop serré. L’horreur du mélange du bonheur, du doute piquant et de la déception revenue de loin.
 

S’enfermer dans le doute est sûrement ce que je fais de mieux. Choisir l’instant le difficile aussi. Histoire d’en rajouter une couche. Parfois je me demande à quoi je m’attendais, peut-être a tout sauf ça. Voir un changement aussi profond dans la manière d’être de quelqu’un après coup, ça déçoit, trop. La métaphore est classique mais tellement vraie : c’est quelle marche que j’ai loupé pour me retrouver par terre aussi vite ?
 

Et pourtant, pourtant, il n’en pouvait être autrement, c’est une simple et élémentaire évidence. Mais le réveil est nettement plus douloureux que prévu. La discordance est profonde et peut-être sur un point de non retour. Même si, même si, j’aimerais que non. Ne tiens qu’à moi de faire la démarche pour le savoir. Oui mais, pourquoi est encore a moi de la faire cette démarche ? Pour quoi pas l’autre pour changer ? Sauf que peut-être l’autre se complait de la situation qui, il ne faut pas le nier, lui convient assez bien. C’est là que se trouve la pomme de discorde ?

 

Ou dans le fait de devoir se taire ? De peur de ne pouvoir compter sur ses proches ? Sur leur discrétion ? Ne serait-ce pas là, la plus grande douleur ? Ne pas estimer pouvoir faire confiance aux gens qui me sont le plus cher. La torture est grande entre tout déverser comme la Mer sur les armées égyptiennes et la nécessité de me taire de peur que ce la n’explose aux yeux de tous ? Pourquoi vouloir le taire d’ailleurs ? Pourquoi en faire un secret bientôt devenu de polichinelle ? A cette dernière, la réponse est simple, le refus de faire partie d’une liste. Une horrible liste faite de comparaisons par l’ensemble du groupe et de railleries sur les membres de la liste. Non merci, je passe. Et l’idée d’être autre chose que la liste ? Oui mais pas assez pour le rendre officiel et régulier. C’est d’ailleurs ce que j’espère finalement, ne pas être un nom sur cette liste. Non pas un projet à long terme non, mais pas la liste. Un « truc » vague entre les deux, qui ne demande qu’une amitié longue et vraie.  C’est possible ça ? En tout cas cela me semble un bon compromis. Jamais je voudrai mettre quelqu’un en cage comme je le suis. Plus la cage pèse plus j’ai envie de la faire exploser en mille morceaux, mais qu’adviendra-t-il ensuite ? Pourquoi le redouter comme la peste ? Le regret se passe sur l’après pas sur le choix. Leurs regards et avis comptent-ils tant que ça ? Et qu’en est-il de mon respect à moi ? Et de mes choix ? Assumés mais peut-être pas forcément judicieux ?
 

Fuck c’est pas comme si je me sentais perdue mais c’tout comme.

Ayé, c’est la rentrée. Et on peut dire que c’est A PEINE le bordel dans notre unif. A peine. Horaire lamentables, changement de cours pour un meilleur nivellement par le bas (merci l’Erasmus paraît-il, source non vérifiée, je précise). Mais le must, restera la démission de notre recteur, faisant éclater au grand jour les problèmes de direction qui, pour le peux que j’en ai entendu, sont honteux. On peut se demander ou est passé la démocratie lorsqu’il y a une telle coalition dans le CA. Bloquant toutes autres décisions que celles proposée par cette même coalition.

Notre université est connue pour être (ou avoir été, je me pose de plus en plus la question) à la pointe de l’ouverture et du libre examen. Et là, on peut dire qu’on y est plus vraiment. Mais bon. Je sais aussi, que je n’aurais pas pu étudier ailleurs. Surtout lorsque l’on me rapporte que les cours d’histoire sont parfois racistes et antisémites dans les autres universités. Que la diversité étudiante approche du zéro absolu et que bien sûr, on n’y croisera aucune femme voilée (on aura beau dire, c’est une des façons des plus visibles de voir la diversité d’un coup d’œil).

Bref, elle sera toujours en bordel, j’aime quand même en faire partie. Un peu plus qu’avant étant devenue déléguée de cercle. J’ai pu profiter pleinement de cette rentrée ensoleillée, avec la satisfaction de ne pas profiter du soleil clouée dans un lit pour cause d’appendicite. Et ça, c’est quand même pas mal ! =)

Aussi non, l’année risque d’être riche, pour les cours que j’ai déjà eu, je pense que j’vais bien m’éclater. Un séminaire sur les débuts de la colonisation du Congo, un cours d’histoire du genre qui commence avec Virginia Woolf et surtout, innovation de la rentrée, une partie du cours sera consacrée à l’analyse de l’histoire du genre à travers les arts. Premier film analysé ? Marie-Antoinette le 7 octobre. J’ai hâte. Hâte de savoir aussi tout les livres que l’on va devoir lire pour ces deux cours. ( c’est la même prof, et elle déchire sa mère).

Ma mineure à l’air bien cool aussi, sauf pour les horaires. Terminer à 21h c’est pas méga cool quand il reste encore 40 min de transports en commun à faire après. Du coup j’ai pas pu rester jusqu’à la fin. J’ai raté les journalistes de la RTBF parlant de « comment parler du climat et de l’environnement au JT, quelles images utiliser ? ». Yeah, « Politique de l’environnement à l’air de déchirer aussi », en plus, pas d’examen mais un travail : « inventer quelque chose pour réduire les pressions sur l’environnement et présenter le dans un dossier devant convaincre les politiques ». Et un ptit colloque par-dessus le tout, en partenariat avec Sciences Po (Paris).

Le seul truc pas cool dans tout ça ? Anglais, avec le prof aussi sympathique qu’une porte de prison du 12^ème siècle, hyper strict en plus. Qui ne daigne même pas donner les renseignements pratiques en français, non non tout en anglais, donc, si t’as pas compris (pcq bon c’est pas pcq on a déjà eu un cours qu’on est parfaitement bilingue), ben dans ton pet. Tu te débrouille. J’aurais dû lui demander si je pouvais mettre pause et consulter mon dico pour les parties que je n’avais pas compris, mais malheureusement il a pas beaucoup d’humour.

Bref, hormis la langue des Britons, tout à l’air bien cool. Et ça, ça change des autres registres. J